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Littérairemythique

Je ne suis pas un mystère, juste une âme qui se terre sous les vers pour ne pas se taire face aux destructions vécues sur cette terre.


Paris...Mirage burlesque

Publié par M.I sur 8 Mai 2015, 10:07am

Catégories : #Elucubrations

Paris...Mirage burlesque

Bientôt 3 jours que j’arpente les rues de cette capitale. Et presque autant que je me demande ce que je fous là.
Je hais ce gris. Je hais ces habitants blasés et antipathiques. Je hais encore plus ce business permanent de l'offre de merde et de demande minable, qui, même aux antipodes l'une de l'autre, finissent toujours par se rejoindre. Où des gens venus du bout du monde se retrouvent à vouloir des choses qu'ils ne connaissent pas. À se créer de nouveaux besoins. Et de nouveaux travers.
Ils ont parcouru le monde, des kilomètres de peine parfois, pour se retrouver là, incapables de vivre le présent, juste bons à se fabriquer des souvenirs. Et tous ces japonais, prêts à appuyer sur le déclencheur automatique de leur appareil photo, mais infoutus de regarder autour d'eux, et juste : vivre. Garder une trace de leur petit moment, tellement handicapés, conscients qu'ils n'en profitent jamais assez. Et qu'il faudra une preuve que, oui, un jour ils sont allés là, et que même, peut-être, ils y étaient heureux...
On consomme, on emmagasine, on stocke, on liste, note, pense à pas oublier, pense à faire un jour... Mais quand est-ce qu'on fait ? Vraiment ? Faire pour de vrai. Juste pour le plaisir de faire, de vivre un moment ?
J'ai mal au crâne. Je tourne autant en rond dans ma tête que dans ces rues impersonnelles. On croit que chaque ville est différente. Mais c'est un leurre. Toutes fonctionnent pareil. Regroupement de bestiaux qui non seulement ne se calculent pas, mais bien souvent même se méprisent. Le paradoxe ultime. Plus nombreux on est au kilomètre carré, plus on se sent seul. Et plus c'est dur à encaisser. Je sais que je pourrais crever au milieu de la foule, non seulement on ne m'aiderait pas, mais en plus on finirait par me piétiner. Mieux vaut mourir dans un champ. Dans une vigne. Sur une île. Et avoir été, ne serait-ce qu'un instant, serein, seul avec soi. Loin des brouhahas et des turpitudes endiablées de la soi-disante urbanité. Le vrai urbanisme, c'est mon cœur au milieu de la personne que j'aime, et un hamac posé, bercé par le vent léger. Des effluves de figuiers, des pétales légers, et pour me réveiller, l'odeur de la pluie sur la terre chaude. Et que meurent les viles villes...

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A
Je hais Paris aussi , si cela peut vous reconforter ... nous sommes nombreux !
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