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Littérairemythique

Je ne suis pas un mystère, juste une âme qui se terre sous les vers pour ne pas se taire face aux destructions vécues sur cette terre.


Confidences Intimes d'une entichée...

Publié par M.I sur 14 Mars 2015, 10:38am

Catégories : #Elucubrations

Confidences Intimes d'une entichée...

Il pleure dans mon cœur cher (-), comme il semble pleurer dans le vôtre. Mais mon cœur est la ville la plus désertique du monde ce soir.
Et je me languis de vous.
Je sais que notre amour est impossible, il l’a toujours été. Encore plus depuis que vous êtes mort.
Depuis ma naissance, presque, j’entends parler de vous. J’ai grandi avec vos vers. Et plus que tout, j’aurai aimé brûler mes pantoufles de vair, moi qui n’ai cru qu’un temps à la mélancolie des princesses. Et à l’automne des sentiments. Le mot lui-même est une mise en garde. L’amour est un mensonge, le plus pernicieux de tous les sentiments.
Mon âme se lamente, mais elle le fait tel un hommage. Votre vie ne vaut pas la mienne, vos amours déçus non plus. Vous auriez été sans doute heureux, un peu, près de moi. Mais vous m’auriez écartée.
Tous les mêmes. Poètes des nuits déçues. Vos mots deviennent vains dès que vos maux s’envolent. Et si, sur votre chemin, traverse un appas appétissant, destinée au devenir avorté, plus rien n’a d’importance que la nouveauté auréolée. Brûlez vos cœurs, poètes de mauvais augure ! Vos paroles plus belles et plus dangereuses ne sont que les armes retournées contre vous-mêmes. Pissez dans vos violons de dentelles, et laissez-moi crever de tourment.
Désossée de langueur, je serais légère et, qui sait, frivole. Petite abeille de la vie, je pourfendrais mon cœur pour en faire un docile partenaire. Guerrier en herbe et chevalier maudit, vertueux et fidèle.
Fantasme et miracle…
(-) Savez-vous vraiment aimer ?
Aurais-je été pour vous, autre chose (oui, chose) qu’une simple muse ? Aurais-je eu le mérite d’un peu plus de considération ?
Aurais-je fait, comme les autres, mon temps, avant de sombrer dans l’oubli ? La récréation. Le jouet du moment.
M’auriez-vous menti, (-), comme les autres ? M’auriez-vous infligé ce rôle, pour ensuite me laisser attendre la mort en enfilant les déceptions comme des perles ?
(-) Etiez-vous comme les autres ? Plus les paroles sont belles, plus le mal est grand ?
Auriez-vous tiré sur moi ? Amours maudits, j’étrangle mes pensées, croise les doigts pour trouver sur mon chemin, lorsque je franchirai la ligne. Celle qui approche, les jours s’effeuillent de plus en plus vite. Lasse, j’attends.
Et vous, (-), m’attendez-vous ?

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